Jean Doux et le mystère de la disquette molle – Philippe Valette

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C’est en librairie spécialisée BD que j’ai vu pour la première fois cet album un peu étrange, au titre intriguant et dont le travail éditorial est ultra soigné. Ça ne se voit pas sur la photo, mais l’objet est vraiment très beau, assez épais et avec le titre doré en relief… forcément, ça attire tout de suite l’œil. Je n’ai jamais lu Georges Clooney de l’auteur (j’avais lu quelques planches sur internet sans trouver ça incroyable) mais les avis enthousiastes du libraire ont terminé de me donner envie de découvrir Jean Doux et le mystère de la disquette molle à l’occasion.
Quand la bibliothèque pas loin de chez moi a ouvert ses portes et que je suis allée à l’ouverture, j’ai fait une razzia de nouveautés BD dont… celle-là.

C’est parti pour l’aventure avec Jean Doux et ses acolytes !

Mais de quoi ça parle ?

Jean Doux travaille à Privatek, une entreprise fabricant des broyeuses à papier. Il découvre un jour une disquette molle, cachée depuis 1976, qui l’emmènera vers des aventures inattendues.

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Mon avis

Jean Doux et le mystère de la disquette molle, c’est un dessin simple qui oscille entre le moche (le bureau est moche, la moquette est moche, les couleurs bien criardes sont moches…) et des passages visuellement très chouettes et imaginatifs (je ne spoile pas mais certaines planches et décors sont vraiment bien trouvés).

L’humour est un peu con, pince-sans-rire et bon enfant, et sert une histoire au cheminement finalement assez classique qui m’a rappelé à fond les ballons les dessins animés et films des années 80 et 90 que je pouvais regarder à l’école primaire. Il y a même un (tout) petit côté Indiana Jones dans cette aventure, entre deux débats sur la qualité des broyeuses à papier.

La bande-dessinée n’est pas hilarante mais fait sourire à plusieurs reprises, et baigne dans une folie douce et un humour absurde vraiment sympa. Le scénario n’est pas fantastique mais utilise très bien les éléments qu’il pose petit à petit. La critique du monde de l’entreprise n’est pas profonde ni centrale mais fonctionne par petites touches bien senties. Bref, Jean Doux n’est pas une BD à l’ambition folle qui révolutionne le genre mais un excellent divertissement parfaitement construit.

C’est en plus très grand public et des enfants d’une dizaine d’années devraient certainement bien accrocher. Malgré le contexte basé dans les années 90, l’auteur ne pose jamais son récit sur la nostalgie et la sur-référence (comme un certain nombre d’œuvres actuelles peuvent parfois le faire pour plaire aux enfants des années 80/90 devenus adultes et détenteurs d’un porte-feuille). Ici, sans avoir côtoyé les technologies décrites, je n’ai jamais eu l’impression de passer à côté de quelque chose ; cela donne juste un côté un peu kitsch et suranné.

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Bref : rien qui ne révolutionne l’histoire de la bande-dessinée, mais une lecture vraiment sympa, grand public, loufoque et divertissante, ce que je lis finalement moins depuis quelques années (et le plaisir que j’ai eu avec cette BD me fait penser que je devrais plus me diriger vers ce genre de lectures !).
À lire avec un lait fraise et des tartines de nutella histoire de basculer complètement dans le plaisir régressif.

Jean Doux et le mystère de la disquette molle – Philippe Valette (2017)
Édité chez Delcourt, à trouver proche de chez vous sur Place des Libraires


Sur le même thème et que je conseille :

  • The IT Crowd – Graham Linehan : on reste dans l’univers du travail, du bureau et des collègues avec cette série anglaise retranscrivant le quotidien d’employés du département informatique d’une grande entreprise. C’est complètement fou et déjanté, avec un humour absurde qui peut partir assez loin et des personnages barrés et attachants (comme tout le monde je vous un culte à Moss). L’une de mes séries préférées, de celles dont je regarde parfois un épisode durant des coups de mous et qui me fait rire systématiquement. C’est un peu inégal, mais alors quand les épisodes sont bons ils ne sont pas juste bons, ils touchent au génie.
  • Le guide du voyageur galactique – Douglas Adams : encore de l’absurde, encore de l’anglais avec ce classique de la science-fiction également adapté en film. À travers les pérégrinations d’un humain embarqué par hasard à la fin du monde, on y découvre un androïde paranoïaque, la psychologie des dauphins et la réponse à la grande question de la vie, l’univers et tout le reste. Il y a cinq tomes dans la série, mais ils sont relativement indépendants si mes souvenirs sont bons. J’ai lu uniquement les deux premiers et que j’en ressors sans frustration. Je conseille par contre d’espacer la lecture et de ne pas tout engloutir d’un coup pour éviter l’indigestion, mais si vous adhérez au délire c’est très drôle.
  • La Rubrique-à-Brac – Gotlib : ma bible absolue en matière d’humour, c’est bête, c’est fin, c’est loufoque, c’est gras… Le dessin est chouette, je l’ai lu sans arrêt depuis que je suis en primaire et je ne m’en lasse pas.

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Connaissez-vous cette bande-dessinée ?
Aimez-vous l’humour absurde ?

4 réflexions sur “Jean Doux et le mystère de la disquette molle – Philippe Valette

  1. A première vue, je n’accroche pas vraiment aux dessins de Jean Doux, mais je le garde dans un coin de ma tête pour jeter un coup d’œil dessus lors de ma prochaine virée à la librairie. Et je suis d’accord avec toi: c’est bien aussi de lire de temps en temps des choses qui sont « juste » agréables, sans être forcément révolutionnaires ou très profondes! Par contre le lait fraise, non, là c’est pas possible 😂

    Le guide du voyageur galactique est dans ma PAL, je vais le mettre dans ma liste des toutes prochaines lectures! 😊
    Et j’ai également lu et relu la rubrique à brac de Gotlib plusieurs étés de suite chez mon oncle quand j’étais ado!! 😉

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