C’est le 1er, je balance tout ! #19

On est en septembre ! Je vais arrêter de la jouer « olala déjà si tard dans l’année mais où passent donc les mois et qu’arrive-t-il à ma jeunesse » mais je le pense fort quand même.

Le mois dernier, je n’ai lu quasiment que des lectures très courtes (moins de 300 pages, voire de 100 pages) parce que je n’arrivais à me concentrer sur rien : plutôt que de me dégoûter de romans longs et denses (comme Et quelquefois j’ai comme une grande idée), j’ai préféré les mettre en pause pour me replonger dedans quand j’en aurai l’envie.

Comme d’habitude, c’est le premier, je balance tout est un bilan mensuel de lectures : top & flop des livres et sélection des articles préférés glanés sur la toile (merci à Lupiot pour le concept).
N’hésitez pas à venir en commentaire si vous voulez plus de détails sur mes lectures !

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En août j’ai lu : 6 romans/nouvelles, 2 essais, 2 BD et une pièce de théâtre

Top :

  • La Rue Cases-Nègres de Joseph Zobel : une amie me l’a offert pour mon anniversaire, après une discussion où elle a découvert que je n’avais jamais lu de littérature antillaise. D’ailleurs, en général, autant j’ai déjà lu des romans anglophones sur le racisme, autant je crois bien n’avoir rien lu sur le sujet côté francophonie.
    C’est chose faite, et damn, merci à elle !
    Joseph Zobel est l’un des auteurs martiniquais les plus connus, et La Rue Cases-Nègres est son autobiographie jusqu’à la fin du lycée. Il a été élevé par sa grand-mère, qui travaillait dans les plantations, et c’est un récit d’enfance à la fois très doux (la réalisatrice ayant adapté le roman l’a décrit comme le Marcel Pagnol martiniquais) et un peu grinçant. Certains passages mentionnent à demi-mot (ou directement) les conséquences de l’esclavage sur l’île, et la désillusion des anciens esclaves. Il y a un témoignage particulièrement triste d’un vieil homme ayant vécu cette transition et dont la joie d’être enfin libre a été rapidement écrasée sous les salaires de misère, ne changeant presque rien à sa situation ; les blancs continuaient à s’arroger un rôle de maître sur leurs employés.
    C’est une très belle lecture, et je la conseille chaleureusement.
  • Japon ! de Julie Proust Tanguy : j’aime beaucoup cette autrice (j’avais parlé de Pirates ! l’an dernier, et adoré Sorcières ! auparavant) ; l’an dernier, j’ai donc participé au Ulule des Moutons Électriques pour financer ce nouvel essai, que j’ai reçu en août. J’ai bien fait, parce que c’est passionnant !
    L’objet est très beau (même si je ne suis pas toujours fan de la mise en pages intérieure) et surtout, c’est très riche et intéressant. Ça parle de l’imaginaire japonais, et chaque chapitre est un petit essai semi-indépendant : sur la figure du guerrier, sur la façon de raconter les histoires, sur l’érotisme… ça ne tombe jamais dans les raccourcis faciles et agaçants sur le pays (au contraire, ça les détruit allègrement), que ce soit dans l’idéalisation ou l’inverse. Ça m’a donné envie de découvrir beaucoup d’œuvres et l’autrice m’a définitivement acquise à sa cause quand elle a présenté une liste d’essais féministes japonais (on ne se refait pas).
    Bref, un très bon essai ! Je me demande juste si l’abondance de référence ne risque pas de perdre les gens qui ne s’y connaissent pas déjà en culture japonaise.

Flop :

  • J’en parlerai en septembre : ce n’est pas que je n’ai pas aimé Superman est arabe, mais je n’étais vraiment pas d’accord avec l’autrice sur certains points, où j’ai été un peu agacée. Cela reste un essai intéressant, même si j’ai grincé des dents !
  • Je ne suis pas fan du tout du style d’écriture des Naufragés de l’île Tromelin, hyper haché, avec des points partout. Les phrases ne sont pas complètes, les points sont déposés aléatoirement et c’est juste hyper fatiguant. (Et donc les deux déceptions du défi 12 mois, 12 amis, 12 livres sont dues à la ponctuation, je me découvre plus maniaque que je le pensais là-dessus !) Il y a en plus une histoire « d’amour » assez gênante, donc petit flop. Dommage, l’histoire était intéressante !

Sur le Web

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En haut : Harper Bazaar   En basLe bleu du miroir          À droite : Fictionista

Sujets littéraires :

Il n’y a pas que les livres dans la vie :


Ce que j’ai fait de mieux ce mois-ci :

J’ai complètement terminé la relecture de mes anciens articles, ouf !
Je ne suis pas mécontente non plus de mes articles publiés ce mois-ci, je pense que la pause de juillet m’a fait du bien : j’ai tenté une nouvelle présentation pour le Voyage littéraire en Italie, qui a plu à au moins deux d’entre vous ♥ et j’aime bien ma chronique sur La Massaia et l’article sur mes mangas. Il faut s’auto-congratuler, parfois !

Et vous, qu’avez vous lu et fait en août ?

11 réflexions sur “C’est le 1er, je balance tout ! #19

  1. Alors, c’était comment, « L’anniversaire de Kim Jong-Il » ? (oui, bah je regarde Lemon June, comme tout le monde)

    Et pour « La Place » d’Annie Ernaux ? J’avoue que ça n’avait pas été un coup de coeur pour moi, mais j’avais bien aimé.

    C’est long à lire « Et quelque fois j’ai comme une grande idée » ? (que de questions dans ce commentaire)

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    • C’était sympa, ça se lit bien, ce n’est pas non plus un coup de cœur ! Ça fait parti de la flopée de BD que je suis contente de lire sur le coup mais que j’oublie trois jours après, mais je suis assez difficile en BD. Mais c’est vraiment sympa hein, je n’ai pas de défaut particulier à lui reprocher.

      La Place j’ai bien aimé mais comme toi, pas de coup de cœur. J’ai quand même envie de lire d’autres livres d’Ernaux, mais pour l’instant je ne suis pas transcendée.

      Et c’est hyyyper long Et quelquefois j’ai comme une grande idée (mais je prends mon temps pour le lire). Il fait 900 pages et quelques mais surtout il est ultra dense, il y a des changements de narration au sein d’un même paragraphe, l’histoire est un peu éclatée et ça se révèle plutôt doucement.
      C’est vraiment très bien, je pense que ce sera un coup de cœur (j’en suis à 500 pages et j’ai déjà été très émue par certains passages) mais c’est le style de livre à lire en étant à fond dedans. Là, n’arrivant pas à me concentrer, c’était débile de le continuer. Je ne voulais pas l’interrompre pour ne pas perdre le fil mais bon, tant pis, je l’aurais lu sans plaisir !
      Donc oui, c’est potentiellement long à lire… Tu comptes t’y mettre ?

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  2. J’ai feuilleté Japon! à la librairie La Fleur qui pousse et je crois bien que je vais l’ajouter sur ma liste du Père-Noël. 😀 J’ai également vu que Sorcières!, de la même autrice, dont tu nous parles depuis longtemps, sort en poche début octobre. Et pour celui-là, je ne vais pas attendre le passage du vieux barbu!

    Je me suis vraiment beaucoup retrouvée dans les réflexions de la Récolteuse de mots sur la PAL et je me dis que j’aimerais bien aller vers une diminution significative de sa taille, histoire de retrouver un vrai plaisir non coupable quand j’achète un livre (et encore plus quand je le lis dans la foulée, alors que certains m’attendent depuis de nombreux mois).

    Et je te conseille Père et fils, que j’aime vraiment beaucoup, à la fois pour le contexte, un herboriste itinérant au Japon, avec des petits focus sur certaines plantes, pour la relation entre le père et le fils, qui est loin d’être évidente au départ et pour l’ensemble des personnages en fait, qui sont tous « consistants ».

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    • Oooh, trop bien pour la sortie poche, je vais pouvoir à tout le monde 😀

      C’est vrai que ma PÀL ne m’angoisse pas vraiment, mais c’est justement parce qu’elle ne comporte jamais plus de dix roman, et je pense que ça me convient complètement.
      Mais bon, pas de plaisir coupable à avoir, tu lis ce que tu veux quand tu veux, et si un jour l’apocalypse arrive et qu’on ne peut plus sortir de chez nous, au moins tu auras de la lecture :p

      Oui, tu m’en avais déjà parlé ! Il fait parti de ma titanesque liste d’envies qu’il faut que je trouve à la bibliothèque…

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