Autour du monde, elles écrivent – Bilan de l’été

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Autour du monde, elles écrivent
1. Présentation du défi
2. Bilan de l’été
3. Bilan de l’automne

L’Automne arrive enfin, et avec lui la fin de la première partie du défi littéraire Autour du monde, elles écrivent ! Vous pouvez retrouver la présentation du challenge et de ma liste de lectures dans l’article de présentation du défi, et rappelons également qu’il nous vient d’Éléonore B. et d’Une vie, des livres : merci à elles pour la création du concept.

Pour la première étape de ce voyage à la rencontre des écrivaines du monde entier, j’ai fait escale dans quelques pays d’Afrique et du Moyen-Orient : le Nigeria, le Sénégal, l’Afrique du Sud, la Turquie et le Liban !
J’ai pu lire quasiment tout ce que j’avais prévu (à l’exception de Lire Lolita à Téhéran que je n’ai pas réussi à récupérer à la bibliothèque) et je n’ai eu que des bonnes surprises, lectures intéressantes ou petits coup de cœur.

Comme je le pensais en « m’engageant » dans le défi, il ne met aucune pression et j’ai pris plaisir à le tenir, sans jamais me sentir forcée à lire. Cinq lectures semi-imposées sur un trimestre c’est tout à fait raisonnable, d’autant que je lis de toute manière beaucoup de littérature étrangère. En fait, ça m’a juste donné le coup de pouce nécessaire pour me motiver à aller enfin chercher à la bibliothèque des romans que je voulais lire depuis longtemps.

Sur ce, passons à mes lectures !

Un été en Afrique et au Moyen-Orient :

 

l-hibiscus_pourpre.pngL’hibiscus pourpre – Chimamanda Ngozi Adichie (2004)

Kambili a quinze ans. Son père, fervent pratiquant catholique, impose à sa famille des principes sévères. À Pâques, le frère de Kambili refuse pourtant d’aller assister à la messe avec le reste de la famille : le roman se penchera sur tout ce qui mènera à cet événement, et ce qui suivra.

À la maison la débâcle a commencé lorsque Jaja, mon frère, n’est pas allé communier et que Papa a lancé son gros missel en travers de la pièce et cassé les figurines des étagères en verre. Nous venions de rentrer de l’église.

C’est le premier roman de l’autrice, dont j’ai déjà aimé Americanah et l’Autre Moitié du Soleil. Sans surprise avec elle, le livre se lit facilement et rapidement ; je l’ai dévoré en un aller-retour Lyon-Dijon. La plume est fluide, dynamique, l’histoire est prenante et touchante, les personnages sont attachants. J’ai préféré ses deux romans ultérieurs, mais c’est déjà très maîtrisé.
Je ne m’attendais pas à voir aborder le thème du catholicisme (je ne lis jamais les résumés) et c’était fascinant : l’extrémisme religieux, l’importation de la religion par les colons britanniques qui ont tenté d’européaniser les Nigérians, le rejet des traditions ancestrales… mais Chimamanda Ngozi Adichie parle aussi de la politique du Nigeria, du coup d’état, de la famille, et malgré certains sujets très durs, ce n’est jamais lourd à lire ou misérabiliste.
Une très bonne lecture, comme toujours avec l’écrivaine !

la_batarde_d_istanbul.pngLa bâtarde d’Istanbul – Elif Shafak (2006)

Asya vit à Istanbul dans une famille de femmes et n’a jamais connu son père. Amy vit en Arizona avec sa mère en gardant des liens forts avec sa famille paternelle, d’origine arménienne.
Elle décide de découvrir ses origines et de partir en Turquie dans la famille de son beau-père, où elle rencontrera Asya.

Si tu ignorais tout de l’histoire de nos ancêtres, si tu ne te sentais pas responsable vis-à-vis d’eux, si tu ne vivais que dans le présent, tu aurais certainement raison. Seulement, le passé est inscrit dans le présent, nos ancêtres respirent par les poumons de nos enfants, et tu le sais.

Voici un joli roman, qui m’a bien surprise même si après un mois, mes souvenirs commencent déjà à bien s’estomper.
Un des sujets principaux est la perception du génocide arménien par les Turcs, les Arméniens de Turquie et la diaspora arménienne, qui est la plus engagée dans la reconnaissance du génocide. J’ai trouvé ça très intéressant, puisque c’est un thème que je n’ai retrouvé pour l’instant que chez Zoyâ Pirzâd et c’était sous un biais très différent. Tout l’aspect socio-culturel m’a donc bien accrochée, d’autant que les deux héroïnes sont assez attachantes.
Le style du roman est très facile d’accès et je l’ai lu très vite. J’ai toutefois été assez surprise par le ton de l’ensemble : c’est une lecture plutôt légère la plupart du temps, mais qui change parfois complètement d’atmosphère en parlant de sujets particulièrement lourds. Ça créé un décalage assez surprenant !
Bref, c’était un bon moment de lecture sans être un coup de cœur non plus.

une_si_longue_lettre.pngUne si longue lettre – Mariama Bâ (1979)

Le mari de Ramatoulaye vient tout juste de décéder.
Dans une longue lettre à sa meilleure amie, elle parle de leur jeunesse, le couple, l’amour, les enfants et la place de la femme au Sénégal.

Pour vaincre ma rancœur, je pense à la destinée humaine. Chaque vie recèle une parcelle d’héroïsme, un héroïsme obscur fait d’abdications, de renoncements et d’acquiescements, sous le fouet impitoyable de la fatalité.

Je ne sais pas pourquoi, je m’étais mis en tête qu’Une si longue lettre était un roman très dur et coup de poing. Alors certes, ce n’est pas toujours très drôle, mais dans l’ensemble c’est un texte plus doux, positif et rempli d’espoir que je ne l’avais cru !
La forme épistolaire rend la narratrice très attachante et toute l’histoire est passionnante. Je crois que c’est le premier roman sénégalais que je découvre, et c’est une très belle découverte. C’est aussi un texte très féministe, mais au fond tous les livres de cette sélection le sont (et j’ai à peine fait exprès) et vous le conseille d’autant plus qu’il est très court (une petite centaine de pages seulement).
Une très belle lecture que je voulais faire depuis des années, et je suis bien heureuse que le défi m’ait donné le coup de pouce pour enfin m’y mettre !

superman_est_arabe.pngSuperman est Arabe – Joumanna Haddad (2013)

Essai sur le patriarcat, le féminisme et l’homme arabe, que l’autrice agrémente de poésie.

Je vous propose, à titre de remplacement, une version revisitée des vœux du mariage, moins irréaliste et moins angélique :
Ancienne version : Je te prends légalement pour époux (pour épouse) maintenant et pour toujours. Je te promets d’être fidèle dans les moments de bonheur comme dans les épreuves. Je t’aimerai chaque jour de ma vie, à compter de ce jour, jusqu’à ce que la mort nous sépare.
Nouvelle version : Je te prends comme amant passager. Je serai heureuse de rester avec toi quand nous le désirerons tous deux, mais tu ne seras pas en ma possession, ni moi bien sûr en la tienne. Je ne peux rien te promettre, mais je préférerais que nous passions de bons moments tous les deux, plutôt que de mauvais. Je t’aimerai aussi longtemps que je le pourrai, pas un jour de plus. Ce ne sera pas la mort qui nous séparera, mais plus probablement un autre homme (ou une autre femme). Alors, veux-tu vivre heureux à jamais ou prendre des risques avec moi ?

Voici la découverte m’ayant laissé la plus mitigée.
J’ai parfois pensé à Virginie Despentes pour le ton très véhément et vindicatif,et le côté « porte d’entrée pour le féminisme » : on n’apprend pas grand chose quand on est déjà sensibilisé, ce qui n’enlève en rien les qualités de ces textes. J’ai surtout été déçue par sa façon de ressortir des clichés antiféministes sur le féminisme, ce qui m’a surprise (elle se défend de nombreuses fois de détester les hommes, et passe son temps à répéter qu’elle les inclue, c’est un peu relou).
C’est aussi un féminisme laïc et même athée, qui critique avec vigueur les religions monothéistes, principalement l’islam et le christianisme. En soit, je ne suis pas contre, mais il y avait quelques points de sa réflexion que j’aurais aimé voir explorer, et certains principes qu’elle réfute ou énonce comme vérité générale sans vraiment argumenter. Par exemple, elle décrit le voile et l’hyper-sexualisation de la femme comme étant fondamentalement des instruments du patriarcat, mais milite par la suite pour avoir le choix de s’hyper-sexualiser (en s’affranchissant donc de cette symbolique initiale) et pour interdire le voile même à celles le portant par choix. Soit c’est de ma faute et j’ai lu trop vite, ratant des bouts de raisonnements, soit ça me semble une faille logique qu’il aurait fallu étayer un poil.
J’ai moyennement aimé également l’essentialisme dont elle fait preuve : elle incite souvent à être un « vrai » homme ou une « vraie » femme, en collant juste une nouvelle norme et de nouveaux critères à la virilité et la féminité au lieu de les faire exploser.

Cela reste intéressant même si je n’étais pas d’accord avec tout son propos. Ce serait un peu dommage de ne lire que des essais à 100 % en accord avec mes opinions, et j’ai apprécié avoir matière à réfléchir sur certains points. Le ton m’a un peu fatiguée à force par contre ; c’est nécessaire d’être en colère, et si je l’avais découverte il y a six ou sept ans j’aurais probablement été touchée, mais n’ayant plus à faire la découverte de ces injustices ce n’était pas « utile ».

regles_douloureuses.pngRègles Douloureuses – Kopano Matlwa (2003)

Masechaba a souffert pendant des années d’endométriose, qui a forgé son caractère et l’a conduite à des études de médecine. Devenue interne, elle s’interroge sur son rapport aux patients, sa vie, et voit ses convictions changer à mesure qu’elle découvre la xénophobie dont est victime son amie, zimbabwéenne, dans une Afrique du Sud contemporaine marquée par le racisme.

Je dis que c’est la faute du tonneau. Pas la mienne. Le tonneau était pourri au départ, avant mon arrivée. Je suis une pomme saine, pour de vrai. C’est le tonneau qui m’a fait pourrir, pourrir jusqu’à la moelle.

L’ajout de dernière minute dans mon programme d’origine !
Et je le dois aux éditions du Serpent à Plume, qui m’ont envoyé ce court roman féministe et sud-africain.
Dès le résumé, je m’attendais à lire un roman assez dur. Raté : ce texte est affreusement dur, c’est deux-cents pages de désespoir presque complet. J’ai eu une petite sensation de claque dans la figure, et je ne peux que vous encourager à vous y plonger avec précautions. Que ce soit les événements ou le ton du texte, il règne un pessimisme douloureux ; la petite lueur d’espoir évoquée par touches est la bienvenue pour souffler un peu.
Je ne sais pas si j’ai aimé cette lecture, qui m’a laissé un poids sur le cœur. Le style d’écriture est un peu particulier et haché (c’est censé être le journal intime de Masechaba) et c’est un procédé dont je ne suis pas forcément fan, mais ici ça marche puisque le but est clairement d’offrir un texte coup de poing. C’est un peu trop court pour que j’ai vraiment eu le temps de m’attacher à l’héroïne et à son quotidien, ce qui m’empêche d’avoir un coup de cœur, mais c’est fort et touchant.
Cela parle féminisme, situation économique de l’Afrique du Sud, viol, racisme et xénophobie : l’autrice y dénonce avec force la haine des Sud-Africains pour les étrangers, alors même qu’ils ont connu l’apartheid il y a encore trop peu de décennies. Le propos n’est pas manichéen mais interroge, et c’est un bel appel à baisser les armes.
Ce n’est pas un roman que je conseillerais à tout le monde pour sa violence crue et terrible, mais c’est un texte qui, je pense, me marquera. Je n’ai pas pris plaisir à le lire mais son but est de percuter et non de chouchouter, en cela il est réussi.

Une autobiographie :

 

la_place.pngLa place – Annie Ernaux (1983)

Le père d’Annie Ernaux vient juste de décéder, et l’écrivaine revient sur sa relation avec lui, sa vie, et la façon dont elle s’est éloignée de sa famille à mesure qu’elle passait d’une classe sociale ouvrière à celle de la bourgeoisie.

Il me conduisait de la maison à l’école sur son vélo. Passeur entre deux rives, sous la pluie et le soleil. Peut-être sa plus grande fierté, ou même la justification de son existence : que j’appartienne au monde qui l’avait dédaigné.

Petite lecture hors de l’Afrique et du Moyen-Orient !
Autour du monde, elles écrivent propose aussi de lire une autobiographie, un récit de voyage et un classique écrit par des autrices. J’en ai donc profité pour découvrir enfin cette autobiographie dont on me parle depuis environ cent-cinquante ans et bilan : c’était vraiment sympa. Je n’ai pas eu un coup de cœur intergalactique/nouvelle écrivaine préféré/ma vie est bouleversée (peut-être parce qu’il est très court) mais ça m’a donné envie de lire d’autres roman d’Annie Ernaux pour cerner un peu mieux ses idées et son univers.
L’écriture est très froide, presque clinique, ce qui rend paradoxalement le texte assez touchant mais sans beaucoup de bienveillance. Quand elle parle de deuil, elle m’a touchée, mais c’est sur les autres problématiques que j’aurais voulu lire plus.
En fait, elle m’a fait parfois penser à Didier Eribon, dont j’avais beaucoup aimé le Retour à Reims, mais son ton est parfois un peu… condescendant ? Je ne sais pas trop. Mais je me suis clairement demandée comment le livre a pu être reçu par sa famille.
Bref, je suis encore un peu perplexe, mais c’est à explorer !


Et vous, avez-vous tenté le défi ?
Connaissiez-vous ces livres, et avez vous des écrivaines d’Afrique ou du Moyen-Orient à conseiller ?

18 réflexions sur “Autour du monde, elles écrivent – Bilan de l’été

  1. Je ne pense pas que le ton d’Anne Ernaux soit condescendant, son œuvre repose sur l’autobiographie et l’analyse de ses souvenirs. J’aime beaucoup ce ton franc, colérique, empathie qu’elle emploie même si c’est vrai que c’est quand même ambigu.

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    • C’est vraiment pour ça que je veux lire plus de ses romans, pour mieux la cerner ! Une Place est finalement très court donc je n’étais pas sûre de mon ressenti, dans un sens ou dans l’autre.
      Tu en as un à conseiller ? 🙂

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  2. Quel bilan ! (je l’ajoute demain à la liste de toutes les lectures).

    Tu me donnes envie de lire Le Chimamanda Ngozi Adichie et les autres également.

    Ressenti identique au tien concernant Annie Ernaux. Comme toi, le besoin d’en lire d’autres pour mieux la « comprendre ».

    Bel automne !

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    • Merci ♥
      Je te les conseille de tout cœur en tout cas, j’ai fait de très belles découvertes avec le challenge donc un grand merci pour son organisation !
      Ça me rassure de voir que tu as le même ressenti sur Annie Ernaux.

      Bel automne à toi aussi 🙂

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  3. Quand tu fais un défis, ce n’est pas à moitié ! J’y participe aussi, mais avec juste une lecture par saison plus la lecture bonus. Cela me fait d’ailleurs penser qu’il faut que je me penche sur ma lecture pour l’automne !

    C’est un chouette bilan que tu proposes, quand j’ai commencé le défis, je ne savais pas vraiment vers quel livre me tourner, mais tu prouves qu’on peut en trouver beaucoup sur cette région du monde 🙂 Belle lecture !

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  4. L’Hibiscus pourpre était également dans ma sélection estivale (j’en parle sur Explo) : décidément j’aime vraiment cette écrivaine!
    Et je suis heureuse que tu te sois enfin laissée tenter par Une si longue lettre, j’étais sûre que ça te plairait! Mais oui, parfois, c’est difficile de se défaire d’un préjugé: j’étais persuadée que les romans de Chimamanda Ngozi Achidie étaient difficile d’accès, à la fois par l’écriture et les sujets alors qu’en réalité c’est une merveilleuse raconteuse, qui donne à voir et réfléchir sans grandes digressions « essayistes ».

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    • Il faut que j’aille voir ça sur Explo alooors (je rentre de deux semaines de vacances et j’ai l’impression d’avoir des années de retard sur internet…).
      Mais bien d’accord avec toi, vive Chimamanda !
      Et c’est drôle, on avait les mêmes préjugés pour deux autrices différentes… et on s’est toutes les deux plantées ! Je suis vraiment heureuse de l’avoir enfin lu, et cette saison me fait vraiment me dire que je devrais lire au moins un livre de chaque pays du monde.

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  5. Je ne participe pas au challenge car je n’en ai pas envie pour le moment (tu as dû remarquer comme tout le monde ma frénésie de lectures pour les essais en tout genre) mais il est vraiment très chouette ! Ton bilan est génial !

    Je n’ai lu que des nouvelles de Chimamanda Ngozi Adichie, mais ce que tu dis sur elle ne m’étonne pas ! « La bâtarde d’Istanbul », je n’en ai pas de grands souvenirs non plus, mais peut-être parce que je l’ai lu il y a de nombreuses années déjà… Mais j’avais bien aimé ma lecture !

    « Une si longue lettre » a été un des coups de coeur de ma soeur cette année ! Je vais être obligée de m’y mettre à cause de vous deux 😛

    Je suis prévenue pour « Superman est Arabe » ! J’avoue que, comme toi, je n’aurais pas forcément accrochée autant aujourd’hui à cette lecture, ayant plus de recul qu’auparavant. (et j’ai eu une autre lecture qui m’aurait rendue sceptique face à celle-là, je pense…) « Règles Douloureuses », je… Je vais attendre, je crois xD

    Et si « La place » n’est pas mon préférée d’Annie Ernaux, elle reste indéniablement une de mes autrices préférés, au même titre que Laurent Gaudé. Elle a contribué à ma découverte d’un autre genre littéraire, et surtout, elle a abordé des sujets que je trouve infiniment intéressants… (je ne la trouve pas condescendante par contre, elle a parfois des opinions qui le sont, mais ce sont surtout celles qu’elle avait en étant plus jeune, aujourd’hui, elle prend du recul dessus et nous invite à le faire aussi, c’est très intéressant comme démarche)

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    • Oui, tu fais découvrir des milliards d’essais (et je dois dire que c’est très frustrant, je lis un essai à la fois qui peut me tenir sur plusieurs mois donc pour rattraper la liste d’envies que tu alimentes, il va me falloir des années :p)

      Un si longue lettre est très court en plus, il s’incrustera très bien entre deux essais 😀

      Après, Superman est Arabe est très intéressant (c’est important de lire aussi des avis qui ne sont pas les nôtres je pense – enfin, avec des limites hein, je vais pas m’infliger Z*m*u*, j’ai assez de cheveux blancs comme ça)

      Qu’est-ce que tu conseilles d’Annie Ernaux ? Je l’ai trouvé très intéressante mais je veux vraiment la découvrir plus, La Place était peut-être un peu trop court.
      Et c’est top qu’elle ait cette démarche de prise de recul avec ses propres textes, je ne connais pas tant d’artiste qui en parle !

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      • Je t’avoue que si je n’avais pas autant de temps libre, je ne pourrais pas en lire autant :/ (désolée pour ta wish-list xD)

        Aaah oui, bonne idée (et bonne stratégie pour me tenter un peu plus 😀 )

        Alors, concernant Annie Ernaux, je te conseille « Les Années », le procédé est un peu particulier, et certaines références datées, mais c’est un peu obligé vu le thème. Mon premier livre d’Annie Ernaux.
        Sinon, je te conseille aussi « L’évènement », « La femme gelée » et « Mémoire de fille » (je n’arrive pas à départager). Comme tu le sais maintenant, Annie Ernaux écrit de l’auto-fiction et je trouve son parcours et les réflexions dessus passionnants. « L’évènement », c’est sur son avortement (illégal à l’époque), « La femme gelée », c’est sur son évolution de femme indépendante à… femme au foyer, une fois qu’elle est casée et qu’elle a ds enfants. (assez terrible de voir que ça n’a pas trop changé) « Mémoire de fille », c’est le regard sur une période de sa vie à ses 18 ans, assez difficile à résumer en un commentaire mais on voit bien que son statut de fille/femme va jouer un rôle, comme pour nous toutes.
        Voilà !

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