J’aime beaucoup la science-fiction, plusieurs de mes romans préférés font partie de ce genre (La Horde du Contrevent d’Alain Damasio et Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes pour ne citer qu’eux). C’est un terrain de jeu fantastique qui permet souvent de décrire et critiquer notre propre présent. De la guerre froide aux problèmes écologiques, en nous montrant un futur éventuel on peut réfléchir à nos actions d’aujourd’hui.
À partir de là, comment s’étonner que la SF aborde aussi le sujet de la place de la femme dans la société ? Pourtant, ce n’était pas gagné : dans le cliché collectif, la science-fiction est un genre ultra masculin, abreuvé de clichés sexistes et quand des personnages féminins sont présents, ils sont plutôt un prétexte romantique. Évidemment ce n’est pas une généralité, mais malheureusement même les auteurs les plus talentueux glissent parfois dans ces travers. Cela ne m’empêche pas d’apprécier leurs œuvres mais il est vrai que je m’en sens un peu exclue, car certains semblent parfois clairement démontrer que je ne suis pas le public visé. Les auteurs les plus connus sont en plus principalement masculins, et les autrices sont moins mises en valeur. Preuve à deux balles : dans les tops et listes les plus appréciés (encore des exemples ici et là) concernant la science-fiction sur le site Sens Critique, il n’y a aucune femme à l’exception de Mary Shelley (et encore, pas dans toutes les listes). Et pourtant elles existent, c’est même d’ailleurs la sus-nommée Mary Shelley qui a inventé le genre avec Frankenstein !
Pour rétablir un peu l’équilibre cosmique, je vous présente trois romans très différents écrits par des autrices que j’aime beaucoup.